En attendant Bárðarbunga

Ce projet a été initié lors d’une résidence en Islande en août 2014. J’étais au sud du glacier Vatnajökull lorsque débutèrent les avertissements sur les risques d’éruption du système volcanique sous-glaciaire Bárðarbunga. Ceux-ci étaient relayés de manière spectaculaire, parfois même apocalyptique, par des médias internationaux alors qu’un certain calme régnait sur le terrain. Je consultais les caméras web installées dans la région, les relevés sismiques et météorologiques afin de m’informer de l’évolution de la situation (exemples : 1, 2, 3 et 4). Pendant cette période, j’ai effectué des captations audiovisuelles de systèmes de surveillance du territoire, de son altération dû à l’activité volcanique et des manifestations de l’énergie géothermique. Une éruption s’est produite par l’ouverture d’une fissure dans le Holuhraun le 29 août. Cette éruption «tranquille» prit fin le 27 février 2015. Elle fût la plus importante émission de lave enregistrée en Islande en plus de deux siècles et rejetât une énorme quantité de gaz toxiques dans l’air. Depuis juin 2015 le département de la protection civile d’Islande a déclaré le niveau d’alerte de phase d’incertitude.

En attendant Bardarbunga est constitué de centaines de boucles vidéo présentées en fonction de l’évolution d’un modèle statistique qui intègre l’état et l’activité d’éléments de l’ordinateur qui les diffuse : température des composantes, vitesse du ventilateur et consommation d’énergie. Toutes les vidéos sont des plans fixes de quelques secondes dont les probabilités de bouclage varient. Leur facture évoque parfois les caméras qui observent des endroits isolés ou des phénomènes physiques. Les séquences sont interconnectées les unes aux autres à l’intérieur d’une structure rhizomatique. Elles sont regroupées et reliées selon des caractéristiques formelles, conceptuelles, géographiques et événementielles. Nous pouvons notamment y voir des rivières sous surveillance, des glaciers se fragmentant en icebergs qui partent à la dérive, des paysages enveloppés de brouillard ou parsemés de marres de boue bouillante, ainsi que des centrales géothermiques. Le déploiement temporel du dispositif est basé sur un système de probabilités influencé par les données provenant des capteurs de l’ordinateur. Selon les corrélations entre les types de données et l’amplitude de leurs variations, il proposera parfois un espace contemplatif, d’autres fois des scènes où défileront des rafales audiovisuelles chargées d’énergie.

La projection vidéo est accompagnée d’une trame sonore stéréo. Sur un mur adjacent, un moniteur situé à côté de l’ordinateur affiche sous une forme graphique les fluctuations des données de ses capteurs, chaque type couvrant une échelle temporelle différente. Les graphiques ne sont pas identifiés et rappellent les mesures d’instruments utilisés en volcanologie. La pièce se développe de manière imprévisible alors que le relevé du système et le cours des événements qu’il présente s’influencent réciproquement.


Collaborateurs

Développement logiciel : Sean Wood et Louis Commère
Assistance : Nancy Lombart et Étienne Baillargeon

Projet initié lors d’une résidence à SÍM Residency (Reykjavík, Islande) et complété avec Sean Wood et Louis Commère du groupe Necotis lors d’une résidence de recherche en arts, sciences et technologies issue d’une collaboration entre Sporobole, le 3IT et l’Université de Sherbrooke (Sherbrooke, Québec, Canada).

Merci au Conseil des arts du Canada, Conseil des arts et des lettres du Québec, SODEC, SÍM Residency, Sporobole, Necotis, Perte de Signal et La Chambre Blanche pour leur implication et leur soutien.


Diffusion

Éléments, exposition solo à l’Espace F-GAM (Matane, Québec, Canada). Du 10 juillet au 20 septembre 2015.

En attendant Bárðarbunga aux RIDM, section UXdoc à la salle Norman-McLaren de la Cinémathèque québécoise (Montreal, Québec, Canada). Du 12 au 22 novembre 2015.

En attendant Bárðarbunga, Sporobole (Sherbrooke, QC, Canada). Du 10 au 18 décembre 2015.

En attendant Bárðarbunga au Mois Multi 17. Vitrine de la Manif d’art (Québec, QC, Canada). Du 3 au 27 février, 2016. Commissaire : Ariane Plante.

En attendant Bárðarbunga au FIMAV, Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger, Victoriaville (QC), Canada. Du 16 mai au 11 juin 2016. Commissaire : Érick D’Orion.


Textes, articles et entrevues

Ces lieux que nous avons en partage : Catherine Béchard, Sabin Hudon, François Quévillon, et Patrick Beaulieu au Mois Multi – Article de Cynthia Fecteau. Artichaut Magazine – Hybrides, mai 2016.
François Quévillon, En attendant Bárðarbunga – Article de Claire Moeder sur le site d’esse arts+opinions
Waiting for Bárðarbunga – Non-Linear Landscape Cinema – Creative Applications Network
Artist-In-Residence: Volcanic Surveillance Data as a Medium – The Creators Project
Waiting for Bárðarbunga – Prosthetic Knowledge
Waiting for Bárðarbunga – Procedural Generation
Waiting for Bárðarbunga… in Canada – Iceland Monitor
New Landscape Photography
Installing Water in the Art Gallery and the Human Mind – Glacier Hub
Texte de l’exposition Éléments à l’Espace F – Nathalie Bachand
Mois Multi 2016: une odyssée sensible – Josianne Desloges, Le Soleil

Ce projet est issu d’une résidence en Islande en août 2014. J’étais au sud du glacier Vatnajökull lorsque les avertissements sur les risques d’éruption du système volcanique sous-glaciaire Bárðarbunga ont débutés. Ceux-ci étaient relayés de manière spectaculaire par des médias internationaux alors qu’un certain calme régnait sur le terrain. Je consultais les caméras web installées dans la région, les relevés sismiques et météorologiques afin de m’informer de l’évolution de la situation (exemples : 1, 2, 3 et 4). Pendant cette période, j’ai effectué des captations audiovisuelles de systèmes de surveillance du territoire, de son altération due à l’activité volcanique et des manifestations de l’énergie géothermique. Une éruption s’est produite par l’ouverture d’une fissure dans le Holuhraun le 29 août. Cette éruption «tranquille» prit fin le 27 février 2015. Elle fût la plus importante émission de lave enregistrée en Islande en plus de deux siècles et rejetât une énorme quantité de gaz toxiques dans l’air. Depuis juin 2015 le département de la protection civile d’Islande a déclaré le niveau d’alerte de phase d’incertitude.

En attendant Bardarbunga est constitué de centaines de boucles vidéo présentées en fonction de l’évolution d’un modèle statistique qui intègre l’état et l’activité d’éléments de l’ordinateur qui les diffuse : température des composantes, vitesse du ventilateur et consommation d’énergie. Toutes les vidéos sont des plans fixes de quelques secondes dont les probabilités de bouclage varient. Leur facture évoque parfois les caméras qui observent des endroits isolés ou des phénomènes physiques. Les séquences sont interconnectées les unes aux autres à l’intérieur d’une structure rhizomatique. Elles sont regroupées et reliées selon des caractéristiques formelles, conceptuelles, géographiques et événementielles. Nous pouvons notamment y voir des rivières sous surveillance, des glaciers se fragmentant en icebergs qui partent à la dérive, des paysages enveloppés de brouillard ou parsemés de marres de boue bouillante, ainsi que des centrales géothermiques. Le déploiement temporel du dispositif est basé sur un système de probabilités influencé par les données provenant des capteurs de l’ordinateur. Selon les corrélations entre les types de données et l’amplitude de leurs variations, il proposera parfois un espace contemplatif, d’autres fois des scènes où défileront des rafales audiovisuelles chargées d’énergie.

La projection vidéo est accompagnée d’une trame sonore stéréo. Sur un mur adjacent ou dans une caisse de transport, un moniteur situé à côté de l’ordinateur affiche sous une forme graphique les fluctuations des données de ses capteurs. Les graphiques couvrent des échelles temporelles différentes et rappellent les mesures d’instruments utilisés en volcanologie. La pièce se développe de manière imprévisible alors que le relevé du système et le cours des événements qu’il présente s’influencent réciproquement.


Collaborateurs

Développement logiciel : Sean Wood et Louis Commère
Autres collaborateurs : Nancy Lombart et Étienne Baillargeon

Projet initié lors d’une résidence à SÍM Residency (Reykjavík, Islande) et complété avec Sean Wood et Louis Commère du groupe Necotis lors d’une résidence de recherche en arts, sciences et technologies issue d’une collaboration entre Sporobole, le 3IT et l’Université de Sherbrooke (Sherbrooke, Québec, Canada).

Merci au Conseil des arts du Canada, Conseil des arts et des lettres du Québec, SODEC, SÍM Residency, Sporobole, Necotis et La Chambre Blanche pour leur implication et leur soutien.


Diffusion

Manœuvrer l’incontrôlableexposition solo chez Expression (Saint-Hyacinthe, QC, Canada). Du 9 février au 21 avril 2019. Commissaire : Eric Mattson.

En attendant Bárðarbunga, exposition solo à PAVED Arts (Saskatoon, SK, Canada). Du 15 septembre au 21 octobre 2017.

Distance : Latences, Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal (Montréal, QC, Canada).
Exposition pour le 375e de Montréal : Un million d’horizons (1×19=1 000 000). 21 juin au 20 août, 2017. Commissaire : Nathalie Bachand.

En attendant Bárðarbunga au FIMAVCentre d’art Jacques-et-Michel-Auger, Victoriaville (QC), Canada. Du 16 mai au 11 juin 2016. Commissaire : Érick D’Orion.

En attendant Bárðarbunga au Mois Multi 17. Vitrine de la Manif d’art (Québec, QC, Canada). Du 3 au 27 février, 2016. Commissaire : Ariane Plante.

En attendant Bárðarbunga, exposition solo à Sporobole (Sherbrooke, QC, Canada). Du 10 au 18 décembre 2015.

En attendant Bárðarbunga aux RIDM, section UXdoc à la salle Norman-McLaren de la Cinémathèque québécoise (Montreal, Québec, Canada). Du 12 au 22 novembre 2015.

Éléments, exposition solo à l’Espace F-GAM (Matane, Québec, Canada). Du 10 juillet au 20 septembre 2015.


Textes, articles et entrevues

Esprit des lieux, anthropocène et préemption : En attendant Bárðarbunga de François Quévillon – Article de Louise Boisclair pour Archée, mars 2018.
Ces lieux que nous avons en partage : Catherine Béchard, Sabin Hudon, François Quévillon, et Patrick Beaulieu au Mois Multi – Article de Cynthia Fecteau. Artichaut Magazine – Hybrides, mai 2016.
François Quévillon, En attendant Bárðarbunga – Article de Claire Moeder sur le site d’esse arts+opinions, janvier 2016
Texte de l’exposition Éléments à l’Espace F – Nathalie Bachand, juin 2015.
Mois Multi 2016: une odyssée sensible – Josianne Desloges, Le Soleil
Climatic Aesthetic Senses of Place, Feeling and Being: Ice Watch Paris by Olafur Eliasson and Waiting for Bárðarbunga by François Quévillon – Article de Louise Boisclair pour Balance-Unbalance 2017, août 2017.
Artist-In-Residence: Volcanic Surveillance Data as a Medium – Entrevue avec Benoit Palop pour The Creators Project, août 2015.
Waiting for Bárðarbunga – Non-Linear Landscape Cinema – Article de Filip Visnjic pour Creative Applications Network, juillet 2015
Waiting for Bárðarbunga – Prosthetic Knowledge
Waiting for Bárðarbunga – Procedural Generation
Waiting for Bárðarbunga… in Canada – Iceland Monitor
New Landscape Photography
Installing Water in the Art Gallery and the Human Mind – Glacier Hub