Conduite algorithmique

Conduite algorithmique, installation interactive, 2018-2019.

Conduite algorithmique fait partie d’un corpus qui s’intéresse aux technologies utilisées par les véhicules autonomes et aux compilations de caméras embarquées sur les automobiles diffusées sur le web. Le dispositif met en relation le comportement programmé de la robotique mobile avec la nature imprévisible du monde. Les autres œuvres œuvres du corpus sont Voiture sans conducteur dans l’au-delà, Manœuvres, Cartographie de l’incertitude machine, Rétroviseur et Mouvant.

Depuis quelques années j’effectue des captations avec une caméra connectée à l’ordinateur de bord d’une automobile. J’ai assemblé une banque de vidéos synchronisés à des informations provenant des capteurs du véhicule (vitesse, régime moteur, stabilité, température, etc.) dans différents lieux et conditions environnementales : jour et nuit pendant les quatre saisons, en milieux urbains et hors des sentiers battus, dans le brouillard et les tempêtes, etc. Ces captations alimentent un système d’échantillonnage qui utilise des techniques de traitement de signal, d’analyse de données et de vision par ordinateur afin de trier les scènes statistiquement. Il agence une vidéo infinie qui oscille entre des états calmes et agités en faisant fluctuer des paramètres liés aux sonorités, aux images, à l’activité du véhicule et à l’environnement dans lequel il se trouve. Un contrôleur affiche les résultats de l’analyse des scènes et permet d’interagir avec le pilote automatique du système. En sélectionnant un maximum d’arbres, d’instabilité et de sons percussifs, il agencera principalement des déplacements dans de rudes chemins forestiers. En combinant des bâtiments et une vitesse nulle, des scènes où le véhicule est stationné en ville ou à l’intérieur de bâtiments se succéderont. Le dispositif présente également des situations complexes à décoder, telles que lorsque la caméra est obstruée et lors de conditions météorologiques difficiles.

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Crédits

Développement logiciel : Etienne Richan
Fabrication du contrôleur : Artificiel (Alexandre Burton et Samuel St-Aubin)

Merci au Conseil des arts du Canada et au Conseil des arts et des lettres du Québec pour leur soutien; à mes collaborateurs Etienne Richan, Artificiel, Nancy Lombart et Eric Mattson; aux développeurs de SegNet (Alex Kendall, Vijay Badrinarayanan et Roberto Cipolla); à La Chambre Blanche, Sporobole, Necotis, Daïmôn, Avatar, The Rooms et Parcs Canada.